Une femme décédée a pour héritiers ses parents, ses 3 frères et 3 soeurs et son mari, comment se fera le partage?
20-2-2013 | IslamWeb
Question:
Salam alaykum, nne femme est décédée et a laissé un appartement à son nom et une somme d'argent. Elle laisse ses parents, ses 3 frères et 3 soeurs et son mari. Comment se fera le partage?
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Si la défunte n’a laissé comme héritiers que ceux cités dans la question, alors l’héritage se répartit comme suit :
Au mari : la moitié (part déterminée par le Coran) car il n’existe pas de descendant héritier ; Allah, le Très Haut, dit : « Et à vous la moitié de ce que laissent vos épouses, si elles n'ont pas d'enfants… » (Coran : 4/12)
A la mère : le sixième (part déterminée par le Coran) car il existe un groupe de frères, Allah, le Très Haut, dit : « Mais s'il a des frères, à la mère alors le sixième, après exécution du testament qu'il aurait fait ou paiement d'une dette. » (Coran : 4/11).
Au père : ce qui reste car le Prophète () a dit : « Attribuez les parts déterminées par le Coran à leurs ayants-droit puis ce qui en reste attribuez-le à l’individu mâle le plus proche. » (Boukhari et Mouslim)
On partage l’héritage en six parts comme suit : au mari la moitié (trois parts), la mère une part et au père deux parts.
Les frères et les sœurs sont privés totalement de cet héritage à cause de la presence du père de la défunte.
Enfin nous avisons celle qui a questionné que le problème de l’héritage est un sujet très grave et plein de difficultés, c’est pour cela qu’il ne faut pas, en cette matière, considérer comme suffisant une fatwa élaborée par un moufti conformément à une question qui lui a été posée. Mais il faut la soumettre au tribunal légal pour l’examiner et régler le problème, sinon l’exposer aux oulémas locaux (s’il n’existe pas de tribunal légal), car il se peut qu’il y ait un héritier oublié ou qu’il y ait un testament ou des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent !
Et il est notoire que ces droits prévalent sur ceux des héritiers, il ne faut pas répartir l’héritage sans se référer au tribunal légal s’il existe pour assurer les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.
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