Al-mourabaha est-elle une transaction licite ?

16-4-2009 | IslamWeb

Question:

En Algérie il y a des banques qui prétendent pratiquer ‘’tidjara bi el mourabaha’’. Est-ce que cette procédure est légitime au vue de la chariaa islamia
Celle-ci est en effet une transaction tripartite entre un acheteur final (le client), un premier vendeur (le fournisseur) et un vendeur intermédiaire (banque)
La Banque intervient en qualité de premier acheteur vis à vis du fournisseur et de revendeur à l’égard de l’acheteur donneur d’ordre (le client).La Banque achète la marchandise au comptant ou à crédit et la revend au comptant ou à crédit son client moyennant une marge bénéficiaire convenue entre les deux parties.
Pour sa part le client doit se renseigner et aviser la banque du bien qu’il veut acheter et de son prix réel (facture pro-format du bien)
Barraka Allahou fikoum fidouna wa archidouna. wa assalamou alaykoum

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Réponse:

Louange à Allah, exalté soit-Il. Prière et salutation sur Son Prophète et Messager, Mohammed ().

 

En fait, l’opération licite de la Murâbaha  repose sur les étapes suivantes :

 

1- L’acheteur détermine d’abord l’article qu’il désire acheter ;

2- Il promet solennellement à la banque d’acheter l’article en question une fois que celle-ci aura effectué l’achat ;

3- Ensuite, la banque achète l’article en question au vendeur, et il n’y aura pas d’inconvénient si elle l’achète à crédit ;

4- Enfin, l’acheteur signe un contrat de Murâbaha avec la banque, de sorte que le prix auquel il lui achète soit plus élevé que le prix initial de l’article. C’est de là que dérive le terme « Murâbaha », car la banque gagne la différence entre les deux prix. Nul grief si la revente, effectuée par la banque, se fait à crédit ou au comptant. L’essentiel, c’est de s’accorder sur l'un des deux modes de paiement et de réaliser la vente sur cette base.

5- Le client prend possession de l’article, et c’est ainsi que la vente par Murâbaha est conclue.

 

Ce qui précède est une opération de Murâbaha licite. Mais au cas où il ne s’agirait pas d’une opération d’achat et de revente réelle, alors cette opération ne serait pas une Murâbaha, mais un emprunt usuraire déguisé en Murâbaha.

 

Et Allah, Exalté soit-Il, sait mieux.