Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Un musulman ne peut être considéré comme apostat pour la simple raison d'avoir commis des péchés majeurs s’il n’a pas la conviction que ces actes sont licites. Si donc une épouse musulmane commet certains péchés majeurs comme la consommation d'alcool et la non observance du Hijab devant les hommes non Mahram mais n’a pas la conviction que ces actes sont licites, elle ne peut pas être considérée comme apostate, et son mariage ne peut être déclaré nul à cause des péchés qu'elle a commis.
Néanmoins, l'abandon de la prière (sans renier que celle-ci est obligatoire) fait l'objet d’une controverse. Certains oulémas estiment que l'abandon de la prière est une mécréance qui entraîne l’apostasie, mais la majorité des oulémas considèrent cela seulement comme une mécréance mineure qui n'entraîne pas l’apostasie.
Toutefois, l'homme doit obliger son épouse à observer les consignes de la Charia et lui interdire de commettre des péchés. C'est en cela que consiste la responsabilité (Qawâma) qu’Allah, exalté soit-Il, lui a confiée. Si elle lui obéit, alors qu’Allah, exalté soit-Il, soit loué. Sinon, mieux vaut pour lui de la répudier.
Si une femme abjure l'Islam, son mariage est rompu en raison de son apostasie. Cependant, l'avis prépondérant chez nous est que cela dépend de l'expiration de sa 'Idda (délai de viduité). Si elle retourne à l'Islam avant l'expiration de celle-ci, le mariage demeure valide.
Quant au fait de dire qu'il n'existe plus à cette époque de personnes qualifiées pour émettre des Fatwas, cela est incorrect car les oulémas affirment qu’à toutes les époques il y aura des personnes qui appelleront à Allah, exalté soit-Il, en apportant les arguments évidents, et ce en vertu du hadith du Prophète () : «Il y aura toujours une partie de ma communauté maintenue sur la vérité ; ils ne subiront aucunement le mal de ceux qui dévieront de leur chemin ou qui les abandonneront, et cela, jusqu’à la fin du monde.» (Boukhari et Mouslim).
Et Allah sait mieux.