Louange à Allah, et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
L’être humain est sociable par nature et aime vivre et fréquenter les autres. Cette nature innée est appréciée en Islam, si bien que le Prophète () a loué le musulman qui fréquente autrui et a dit :
« Le croyant qui se mêle aux gens et supporte les torts qu’ils lui font est mieux récompensé que le croyant qui ne se mêle pas aux gens et qui ne supporte pas les torts qu’ils lui font » (Ahmed et al-Tirmidhî).
Et d’après ibn Mas'ûd, , il a dit () :
« Allah demandera compte à un homme qui vivait avant vous et on trouvera qu’il n'aura fait aucun bien, sauf qu’il faisait du commerce et qu’il était riche. Alors il ordonnait à ses commis d’accorder des délais aux débiteurs insolvables. Allah, exalté soit-Il, dira alors : “Nous sommes plus digne d’agir de la sorte, remettez à cet homme ses fautes !” » (Mouslim).
C’est l’une des qualités du croyant fort, qui est meilleur que le croyant faible. D’après Abû Hurayra, , le Prophète () a dit :
« Le croyant fort est meilleur et plus aimé d’Allah que le croyant faible, même si dans les deux il y a un bien » (Mouslim).
Le musulman doit donc chercher à fréquenter les gens vertueux, et les aider à accomplir de bonnes actions, à appeler à Allah, exalté soit-Il, à encourager le bien et à proscrire le mal.
Les hadiths qui considèrent l’isolement comme un acte louable concernent certaines époques, milieux ou personnes. C’est par exemple le cas pour celui qui ne trouve personne qui l’aide à faire le bien et qui craint de faire seul face aux gens, ou craint d’être tenté dans sa religion ou se croit incapable de supporter leurs persécutions, etc. C’est dans ce contexte que se situe le hadith dans lequel le Prophète () a dit :
« Peu s’en faut pour que le meilleur des biens du musulman ne soit un troupeau d’ovins qu’il fait paître sur les sommets des montagnes et dans les endroits pluvieux, fuyant ainsi les tentations (Fitnas) en vue de préserver sa religion » (Boukhari).
Et Allah sait mieux.