Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si le Muezzin a négligé de vérifier le moment du coucher du soleil et n'a pas recouru aux moyens qui aident à fixer avec précision le temps, il a ainsi commis un péché. Le Prophète () a dit :
« Le Muezzin est quelqu'un à qui l'on fait confiance dans sa mission (qui consiste à surveiller les horaires des pières)» [Abû Dâwûd, al-Tirmîdhi, Ibn Mâdja, (al-Hâkem l’a jugé Sahîh conformément aux critères de Mouslim)]
S'il est négligent dans la responsabilité qu’on lui a confiée, il n'aura pas accompli son devoir.
Par contre, s'il n'a pu déterminer l’heure exacte après avoir fait tout ce qu’il pouvait, il ne sera pas pécheur et sa faute sera pardonnée.
Quant à celui qui a rompu le jeûne après le premier Adhân, qu'il ait mangé une petite quantité puis a cessé, ou qu'il ait continué son repas en croyant que l'électricité avait été coupée, on lui applique la sentence relative à celui qui a rompu la jeûne en étant persuadé que le soleil s'est couché, puis a découvert que ce n’était pas le cas.
La majorité des oulémas, et les quatre Imams ont souligné qu'il lui incombe le rattrapage du jour de rupture, et ce, d'après une version rapportée par l'Emir des croyants `Umar ibn al-Khattâb, qu'Allah soit satisfait de lui.
Le Cheikh de l'Islam a indiqué que le rattrapage n'est pas obligatoire, une opinion adoptée par les adeptes de l’école Dhahirite, un groupe de prédécesseurs, et un avis de `Umar, qu'Allah soit satisfait de lui.
Il est rapporté que `Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, a rompu le jeûne un jour nuageux, puis a découvert que le soleil ne s'était pas encore couché, et a dit : «Nous ne rattraperons pas le jour de rupture et nous n'avons pas commis de péché».
De même, Asmâ a rapporté qu'ils avaient rompu le jeûne au cours d'un jour nuageux, puis que le soleil est réapparu. L'on demanda à `Orwah s'ils avaient rattrapé ce jour. Il a répondu en disant que cela ne faisait pas de doute. `Urwa n'a pas recouru au Prophète () pour trancher cette question concernant l'obligation du rattrapage, mais il a recouru à son Ijtihâd, et si cette sentence avait été retenue du Prophète , elle aurait été transmise de même que le récit.
En outre, celui qui agit de la sorte commet une erreur, et est déchargé de toute responsabilité tout comme celui qui oublie. Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) : «"Seigneur ! Ne nous tiens pas rigueur de nos omissions et de nos erreurs !" (Coran 2/286); et Allah répond : «Certes, Je ne vous en tiens pas rigueur» (Mouslim)
Cette opinion est tout à fait pertinente. Pourtant, nous adoptons l’autre avis de `Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, qui juge le rattrapage obligatoire. Le rattrapage est simple et n'est pas pénible. Partant, nous conseillons à toute personne qui a rompu le jeûne avant le coucher du soleil de rattraper ce jour car cela est simple, comme l'a indiqué `Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, outre le fait que la majorité des oulémas et parmi eux les quatre Imams ont jugé le rattrapage obligatoire.