Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Votre mère est décédée alors qu’elle était encore en état d’Ihrâm (sacralisation rituelle), étant donné qu’elle n’avait pas parachevé les rites de son Hadj, et votre question porte sur la possibilité de les parachever en son nom. A cet égard, les oulémas ont émis deux avis dont le plus correct est que vous n’êtes pas tenu de parachever ces rites non accomplis.
Dans l’une de ses Fatwas l’érudit Ibn Bâz, qu'Allah lui fasse miséricorde, a indiqué : « Celui qui parachève les rites du Hadj sauf le Tawâf al-Ifâdah (déferlement) puis meurt avant de s’en acquitter, personne n’est tenu de le faire à sa place. L’on tire argument à cet égard du Hadith narré par Ibn `Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, où il a dit : ‘Un homme (qui se trouvait en état d'Ihrâm) tomba de son chameau, se cassa le cou et trouva la mort sur-le-champ. On fit alors part de cela au Prophète () qui dit :
‘Lavez-le avec de l'eau et du Sidr (lotus), ensevelissez-le en le mettant dans ses deux pièces d'étoffes ; mais ne lui parfumez pas le corps et ne lui couvrez surtout pas la tête; car, le Jour de la Résurrection, Allah, le Très Haut, le ressuscitera en train de prononcer la Talbiyah (le fait de dire Labbayk Allahom Labbayk)’ (Boukhari, Mouslim, Abu Dâwûd, Al-Nassâ’i, Al-Tirmidhi et Ibn Mâdjah).
Le Prophète () n’ordonna pas que l’on accomplisse le Tawâf à sa place mais il annonça qu’Allah, exalté soit-Il, le ressusciterait le Jour de la Résurrection en train de prononcer la Talbiyah parce qu’il est mort en état d’Ihrâm et que son Tawâf n’avait été accompli ni par lui ni par autrui » (fin de citation).
Et c’est cet avis que nous adoptons à islamweb.
Sur ce, il vous incombe d’accomplir le Hadj pour vous-même uniquement si vous ne l’avez pas préalablement accompli, et vous êtes tenu de multiplier les invocations en faveur de votre mère tout en implorant pour elle le pardon d’Allah, exalté soit-Il.