La confiance en soi signifie entre autres que l’homme doit croire dans ses objectifs, ses décisions, ses capacités ou ses moyens propres, c’est en somme d’une certaine manière « avoir foi en soi-même ». L’individu qui a confiance en lui se caractérise par plusieurs qualités comme l’intrépidité, le fait de ne pas hésiter ou bien encore la capacité à prendre des décisions, d’assumer ses responsabilités et d’affirmer son point de vue ; notons que ce type de caractère peut parfois aller jusqu’à l’intransigeance, de plus un tel individu ne crains nullement la critique, il ne s’irrite pas pour des choses mineures, il est de ceux qui craignent le moins les hommes et il n’a pas peur d’être transparent et sincère dans ce qu’il fait et ce qu’il est.
A l’inverse, pour ceux qui n’ont pas confiance en eux-mêmes, il n’y a pas une tâche qu’il leur soit plus pénible que de prendre une décision par eux-mêmes, ce n’est pas qu’ils n’en sont pas capables, mais cela vient surtout du fait qu’ils craignent la critique, les autres personnes et le fait de pouvoir commettre une erreur, c’est pourquoi on les voit systématiquement attendre des autres qu’ils prennent les décisions afin de se maintenir à l’abris d’éventuelles conséquences et d’empêcher la possibilité qu’on puisse leur demander des comptes.
Toutefois, le plus souvent, ces individus aux personnalités faibles se rangent aux avis des autres sans aucune conviction particulière, ils consacrent tous leurs efforts à servir les meneurs, en fait ils sont le soldat du rang anonyme qui s’est habitué à vivre à l’ombre et sous la protection des autres, évitant de cette manière de faire face à la réalité ou bien de se mettre en avant ; de plus, ces individus inhibés sont extrêmement sensibles, ce qui les empêche d’accomplir de nombreuses tâches. Ces derniers ont besoin de beaucoup de temps afin de dépasser une faute qu’ils ont commise ou un problème auquel ils ont dû faire face, et les traces de ces écueils restent dans leur esprit pendant très longtemps.
L’hésitation excessive et la faiblesse de leur personnalité apparaissent très clairement dans leurs attitudes, c’est ainsi que l’esprit défaitiste remplace hélas chez eux des qualités comme le volontarisme, la patience et la constance face aux difficultés ; par ailleurs, la plupart du temps ils ne peuvent pas se livrer aux autres, ils ne sentent jamais mieux que quand ils se retrouvent seul ou bien avec des gens qu’ils connaissent très bien ou bien dans lesquels ils ont confiance, et donc ils sont tendus lorsqu’ils se retrouvent en compagnie d’étrangers et de personnes qui leur sont inconnues, face à des personnes qui leur sont hiérarchiquement supérieures ou bien quand ils deviennent le centre des attentions des autres. Leur esprit est comme un livre fermé dont seuls eux-mêmes en connaissent le contenu, ils sont de ce point de vue là aux antipodes des gens qui ont confiance en eux, car ces derniers sont à l’inverse comme un livre ouvert vis-à-vis des autres et leur confiance en eux-mêmes leur permet d’entretenir les meilleures relations possibles avec ces autres.
Moyens de retrouver confiance en soi quand on fait partie de la catégorie décrite plus haut :
-Choisis une chose simple que tu veux vraiment faire ou accomplir, puis choisis une activité, un loisir ou un voyage, ce que tu veux en fait, et assure toi que cela d’apportera du bien-être, et sache qu’à partir du moment où tu te fixes un but et que tu t’engages dans un processus, alors tu as déjà fait un grand pas qui t’éloigne considérablement de l’affliction et t’approche d’une vie bien remplie et dynamique. Ainsi, entraîne-toi de manière continue à te fixer de petits objectifs, et tâche de les réaliser, cette façon de faire te donnera le sentiment de la continuité dans la réalisation de but et la sensation que tu maîtrises le cours de ton existence.
-Définis un rêve que tu as et que tu penses pouvoir réaliser, puis établis un plan de travail défini et raisonnable, et détermine le temps nécessaire à sa réalisation. Le premier pas dans la réalisation de ce plan devra durer 24 heures après le moment où tu as définis ce plan. En fait, la tristesse est un effet secondaire de l’incapacité d’un individu à réaliser quoi que ce soit, mais l’inverse est également vrai ; ainsi, n’accomplis pas seulement une chose importante, mais fais n’importe quelle chose ! Quant à ce sentiment qui intérieurement te dit que tu n’atteindras jamais ton but, eh bien tu peux l’éluder en un instant ; en effet, n’as-tu pas déjà remarqué que lorsque tu fais un pas dans la réalisation de quelque chose que tu veux vraiment, tu as comme l’impression d’être au sommet du monde, et ce, que cela soit au sein d’un club de sport ou d’une association caritative, ou bien tout simplement lorsque tu agis pour réaliser tes objectifs ? Tout cela crée en toi un sentiment de force et de puissance, car est envoyé à ton cerveau le message selon lequel tu es en réalité maître de ta vie et de ton bonheur. Autrement dit va dans la direction que tu as choisi d’emprunter et tu t’éloigneras alors tout naturellement de la situation d’avachissement dans laquelle tu te trouves.
-Considère comme une partie de ton plan d’action le fait de te réserver des récompenses intermédiaires tout le long de la réalisation de ce dernier. Et n’attends pas le moment où tu arriveras à la réalisation de ton rêve pour t’autoriser à ressentir de la joie, mais essaye plutôt lorsque tu arrives à une étape importante de ton plan ou à la fin d’une phase de celui-ci de fêter joyeusement cet accomplissement intermédiaire. Ainsi, plus tu jouis de tes réalisations, plus tu t’éloignes des sentiments négatifs et de l’affliction, et en fin de compte ces sentiments disparaissent pendant que tu accumules de l’expérience et que tu accomplis tes rêves et aspirations.
-Mets en place de nouveaux objectifs, car la désillusion et la déception qu’il est possible que tu ressentes après la réalisation d’un grand objectif est une chose complètement naturelle si justement tu n’élabores, pour le remplacer, un nouvel objectif à atteindre. Et la manière de mettre en pratique cela est de te fixer de nouveaux buts dès que tu as achevé la réalisation de tes buts précédents ; ainsi, tu peux te poser à toi-même la question suivante : quel objectif dois-je me fixer après que j’en aurai fini avec mon projet actuel ? Et comment vais-je agir afin de réaliser une chose plus importante encore que celle que je suis en train de faire ?
-Habitue-toi à affronter des situations difficiles, c’est ce que les Arabes appellent l’endurcissement. En fait, ceux qui ont été élevés sans n’avoir jamais été dans leur vie confrontés à des choses difficiles ont souvent du mal à supporter les accidents et les écueils douloureux de la vie. Et donc plus un individu est habitué à affronter les difficultés de la vie, plus celui-ci aura la capacité de supporter ses écueils et ses douleurs quand ils se présenteront à lui ou bien lorsque la vie lui présentera sa face la plus dure.
-Fais tout pour fréquenter des personnes tristes et désespérées, car cela te servira de vaccin contre ces sentiments négatifs ; en effet, quand viendra ton tour de devoir affronter une situation triste ou douloureuse, alors tu seras préparé à cela car tu en auras démonté les mécanismes de ce processus observé chez les autres.
-Exprime ce que tu ressens et laisse libre cours à tes réactions sans néanmoins exagérer ni réprimer tes émotions, car, en effet, c’est une erreur de s’empêcher d’exprimer par exemple sa tristesse par des larmes ou sa douleur par des plaintes. Ainsi, il est nécessaire qu’un sujet se donne des occasions d’exprimer de manière modérée ce qu’il ressent, car cela allège un peu ses afflictions et ses douleurs. Quant au fait de réprimer ou d’enfouir ses sentiments et ressentis, cela provoque des soupirs désespérés et imprime sur la face les stigmates de la désespérance ; a contrario, le fait d’exciter ses sentiments et d’exagérer dans l’expression de ce que le cœur abrite a beaucoup à voir avec la démangeaison cutanée, c’est-à-dire que plus on se démange et se gratte la peau, plus la démangeaison augmente.
-Lis des ouvrages de psychologie, renseigne-toi sur les divers ressorts de la psychologie humaine et sur comment les individus expriment leurs sentiments ; ainsi, plus tu comprendras la réalité de la psychologie humaine et donc la tienne, plus tu seras capable d’affronter les épreuves difficiles de la vie avec ce que ces dernières comportent de tristesse et d’affliction. Mais tu dois accompagner tes lectures sur la psychologie de ce que tu découvres de manière empirique par la réflexion, tu dois donc impérativement méditer, car ce que tu découvriras sur toi-même par la réflexion est souvent supérieur à ce que tu peux découvrir en lisant simplement des livres. Ainsi, la sagesse à retenir concernant le fait d’affronter les situations difficiles de la vie et de surmonter ses tristesses et autres afflictions ne s’obtient pas en apprenant par cœur des informations trouvées dans des ouvrages théoriques, mais elle s’acquière plutôt par ta capacité à penser par toi-même. Fais de ce que tu lis dans les livres de psychologie le point de départ d’une réflexion plus personnelle, car en fait ton habitude à penser et méditer ne t’aidera pas seulement à surmonter les douleurs de la vie et ses tristesses, mais elle élargira en outre tes horizons et t’aidera à accoucher d’idées ainsi qu’à découvrir ce que la vie recèle de secrets.