L’assassinat d’Ibn Abii-l-Houqayq
25/04/2011| IslamWeb
Il y a des gens qui sont experts en matière de ruse, de stratagème, d'injustice et d'agression, et qui sont devenus des criminels de guerre dont il n’y a rien de bon à attendre. Avec cette catégorie de gens, le conseil, comme l’intimidation, sont inutiles et il n’y a pas d’autre choix que de nettoyer la société de ces êtres et de leur mal, car leur existence est source de dommages et de maux pour les autres.
Sallaam ibn Abii-l-Houqayq – Abou Raafi‘, faisait partie de cette espèce, et était l'un des plus grands criminels juifs qui incitèrent les tribus arabes à se coaliser contre les musulmans et à les attaquer en leur apportant un soutien matériel et logistique. Il portait préjudice au Prophète, , incitait les gens à se rebeller contre l'Etat islamique. Une telle personne devait être châtiée en raison de la corruption qu'elle semait.
Donc, une fois revenus de la bataille de Bani Qoraydhah, la tribu de Khazradj voulut avoir le mérite d'assassiner Ibn Abii Al-Houqayq, à l'instar du mérite qu’eut la tribu d’Al-Aws en se débarrassant de Ka’b ibn Al-Achraf, son homologue.
La tribu de Khazradj envoya donc un groupe d’hommes appartenant aux Banou Salamah sous le commandement de ‘Abd Allah ibn ‘Atiik, qu'Allah soit satisfait de lui, pour assassiner Ibn Abii Al-Hoqayq après avoir obtenu la permission du Prophète, .
Cela se passa en l'an cinq de l'Hégire. Les Compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, se dirigèrent au crépuscule vers la citadelle où se cachait Abou Raafi‘, à Khaybar dans la région du Hedjaz. Une fois arrivés à proximité de la citadelle, après le coucher du soleil, et après que les gens eurent rassemblé leurs bêtes et leurs troupeaux, et qu’ils les firent rentrer dans leurs citadelles au retour du pâturage, ‘Abd Allah ibn ‘Atiik, qu'Allah soit satisfait de lui, s'adressa aux Compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, en leur disant : « Restez ici, je vais essayer de manœuvrer le gardien, dans l’espoir qu’il me laisse rentrer ». Alors, il se dirigea vers la porte jusqu'à en être très proche. A ce moment là, quelques juifs des habitants de la citadelle, remarquèrent la perte d'un de leurs ânes; il exploita alors habilement le moment où ils étaient occupés à le rechercher pour pénétrer dans la citadelle, le visage masqué. Ses Compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, l’attendirent. Alors qu'il cherchait un endroit sûr pour se cacher, il finit par trouver près de la porte une écurie. Il remarqua l'endroit où le garde avait posé les clés. Une fois assuré qu'il n'y avait personne, il prit les clés pour se rendre ensuite à la maison d’Abou Raafi‘. Il commença à ouvrir les portes qu'il trouvait devant lui et qui le mèneraient au but. Chaque fois qu'il ouvrait une porte, il la verrouillait de l'intérieur.
Enfin, il arriva à son but. La maison d’Abou Raafi‘ se trouvait dans un endroit très élevé de la citadelle de sorte que personne ne pouvait l'atteindre que par une échelle. Lorsqu’il pénétra dans la maison, celle-ci était sombre, de sorte qu'il ne voyait pas Abou Raafi‘ qui était assis au milieu de ses enfants. Incapable de le discerner dans ces ténèbres, ce n’est qu’en l’appelant qu’il le reconnut, il se précipita alors avec son épée vers l’endroit d’où provenait la voix, mais il ne réussit pas à le tuer. Il modifia sa voix en l'appelant une deuxième fois et réussit à lui donner un coup d'épée mortel sans blesser ses enfants ni son épouse. ‘Abd Allah ibn ‘Atiik, qu'Allah soit satisfait de lui, dit : « Je sortis rapidement de cette maison, puis j’ouvris les portes que je rencontrais jusqu'à ce que j’aie trouvé une échelle. Je me trompai, en descendant, pensant que j'avais atteint le sol, et je me cassai la jambe en tombant. Je bandai la plaie en utilisant mon turban ». Ibn Ishaaq, qu'Allah lui fasse miséricorde, a mentionné que ‘Abd Allah ibn Atiik, qu'Allah soit satisfait de lui, avait une mauvaise vue. Selon une narration : « Je me suis luxé la jambe » (Boukhari).
Ensuite, il s'efforça de revenir jusqu'à ses frères qui l'attendaient. Ils retournèrent tous auprès du Prophète, , et lui racontèrent ce qui s’était passé. Alors, le Prophète, , dit à ‘Abd Allah ibn ‘Atiik, qu'Allah soit satisfait de lui : « Tends la jambe ! » Selon ‘Abd Allah : « J'ai tendu la jambe et le Prophète, , passa sa main sur la plaie. Je fut alors guéri comme si je n'avais jamais souffert » (Boukhari).
C’est ainsi que finissent les agresseurs, les oppresseurs et les traîtres. En effet, c'est l'unique solution aux dommages causés par ce genre de gens. De cette façon, les Musulmans se débarrassèrent de ce criminel juif pour que cela serve de leçon aux autres.