Les quatre niveaux d'intelligibité du texte coranique
05/08/2010| IslamWeb
Le texte coranique comprend quatre niveaux d'intelligibilité reconnus comme tel par les exégètes du Coran. Nous allons dans ce présent article les citer en les classant par ordre de difficulté croissante et donner une brève définition de chaque niveau et une parfaite illustration
Le texte "Mouhkam" : qui concerne les versets dont le sens est clair et univoque. Les versets suivants en son une illustration parfaite:
« Quand vous retrouverez ensuite la paix, quiconque a joui d'une vie normale après avoir fait l'Umra en attendant le pèlerinage, doit faire un sacrifice qui lui soit facile. S'il n'a pas les moyens, qu'il jeûne trois jours pendant le pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui, soit en tout dix jours. Cela est prescrit pour celui dont la famille n'habite pas auprès de la Mosquée sacrée. Et craignez Allah. Et sachez qu'Allah est dur en punition » (Coran : 2/196)
« […]. Or Allah autorise le négoce et interdit l’’usure » (Coran : 2/275)
« Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d'Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d'une chute ou morte d'un coup de corne, et celle qu'une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant qu'elle ne soit morte-. […] » (Coran : 4/3)
Ces versets ne font l’objet d’aucune ambiguïté.
Le texte "Dhahir" : c'est quand l'énoncé d'un verset dont le sens, de prime abord apparament clair, peut admettre une autre signification fondée sur des indices tirés de données en dehors du texte.
Le texte "Moujmal" : il s'agit de versets dont l'énoncé admet des interprétations différentes. La divergence de ces interprétations peut être le résultat d'une polysémie de certains termes –ce qu'on appelle le "Moushtarak"- comme, par exemple, le mot "Qouru" dans le verset « Et les femmes divorcées doivent observer un délai d'attente de trois Qourou » (Coran : 2/228). En effet, ce mot peut être interpréter par : période où la femme est pure comme il peut être interpréter par la période où elle a ses menstrues. Elle peut aussi provenir d'une ambiguïté sémantique, comme c'est le cas en ce qui concerne le verset 52 de la sourate 12 dans lequel on ne sait qui, de Josef ou de la femme du dignitaire, tous les deux cités dans le verset précédent dit: " Je l'avoue pour qu'il sache que je ne l'ai pas trahi en son absence"
Le texte "Moutachabih" : ce sont des termes dont Seul Allah détient la signification, et pour lesquels toute tentative d'explication est vaine. Les exemples les plus significatifs à ce sujet sont les énigmatiques lettes placées au début de certaine sourates comme: (Alif. Lam. Mim, Alif. Lam. Mim. Sad, Alif. Lam. Mim. Râ, Qaf, Sad, Noun, etc.)