Les fonctions sociales de la femme
24/03/2010| IslamWeb
L'idée d'une égalité absolue entre l'homme et la femme dans tous les travaux et dans toutes les missions de la vie est un gros mensonge. Elle est à la fois inconcevable et injuste. De plus, si certains systèmes politiques modernes ont été obligés d'assurer une grande partie de cette égalité absolue en raison de circonstances historiques, militaires ou démographiques par lesquelles ils ont passé cela ne signifie pas qu'ils constituent une référence humaine pour les autres ou un livre saint dont on ne peut mettre en cause les ordres et les préceptes.
Il y a un instinct humain dont Allah (le Très Haut) a doté Ses créatures à des degrés différents. Il y a des différences de capacités physiques et neurologiques entre les individus que personne ne peut contester, différences qui ont conduit à une disparité au niveau des fonctions sociales et économiques ainsi qu'à celui des différents domaines de la compétition.
Ainsi trouve-t-on dans le domaine sportif des compétitions pour les femmes et des compétitions pour les hommes. Pourtant on ne doit pas et on ne peut pas, sous prétexte de l'égalité, mélanger les choses et établir, des compétitions où les femmes participent à côté des hommes. Ce serait d'abord une injustice désastreuse pour les femmes, ensuite une contradiction insupportable par rapport à l'essence même de la justice et enfin se serait faire contre nature. L'inégalité ici ne signifie pas une injustice ou un mépris pour les femmes ou une sous estimation de leur valeur, de leur rôle ou de leurs capacités, mais c'est plutôt un respect de l'instinct, de la nature humaine, un respect pour les caractéristiques et pour la distribution des énergies humaines dans la communauté en fonction de la nature de chaque sexe dans le but de réaliser une action complémentaire et intégrée dans le domaine du peuplement de la Terre qui est, du reste, une œuvre commune.
Cette disparité au niveau des fonctions et des rôles est associée en partie aux spécificités humaines, éthiques, sociales et religieuses de chaque communauté. Ainsi, ce qui est concevable et approprié pour la société américaine, par exemple, ne l'est pas nécessairement pour la société égyptienne. En conséquence, l'armée américaine pourrait accepter en son sein des recrues qui auront alors à voyager vers les lignes de front et de combat dans tous les continents où elles s'exposeront à un problème désormais célèbre en raison des reportages qu'en font les médias –il s'agit, vous l'avez reconnu, du harcèlement sexuel et autres, sans parler des risques importants auxquels ces recrues sont exposées, des troubles sociaux consécutifs à cette situation.
En effet que cette fille "soldat" soit la fille d'une famille, une épouse ou une mère elle ne saurait échapper aux implications imprévisibles de ce nouveau travail et aux troubles incalculables qui en découlent. Une situation qui n'est ni transposable, ni, encore moins, adaptable à l’Egypte ou aux autres pays islamiques. Il y a également de nombreux travaux aussi durs que dangereux tels le travail dans les mines ou dans des postes non administratifs des chemins de fer, la conduite des camions et autres travaux si rudes et si difficiles au point d'être incompatibles avec la nature des femmes. Cela ne signifie pas qu'elles ne peuvent pas faire un tel travail, mais plutôt que si elles y participent ce serait une grande injustice envers et contre elles et, partant, contre toute la société dans la mesure où les énergies de celle-ci seront gaspillées inutilement pour la simple raison d'avoir une apparence de société moderne semblable aux sociétés du Nord.
D’ailleurs, même dans les sociétés du Nord il n'y a pas d'égalité absolue dans les institutions militaires, sécuritaires, parlementaires, politiques, tant la présence de la femme y est souvent symbolique et encore avec des proportions négligeables. Il ne nous sied donc pas, nous qui sommes entrain de mettre en place nos systèmes économiques ou sociaux, de tomber prisonniers de cette «dépendance» civilisationnelle de l'Occident. Nous devrions plutôt avoir nos propres créations intellectuelles, juridiques, réglementaires et administratives qui seront, pour la plupart, puisées du système culturel et humain de nos communautés. A partir d'un tel cadre il appartiendra aussi bien aux juges qu'aux hommes de l'institution militaire qu'à toute autre institution d'engager des discussions sérieuses, libres, loin de toute pression, d'entraves ou de terrorisme ici ou là de façon à préserver l'intérêt général de la nation et à répondre aux exigences de la réforme, de la sécurité et de la justice en la matière.
Il est tout à fait naturel que, dans ce genre de dialogue, la société elle-même, entre en conflit avec ses intellectuels, ses académiciens, ses institutions nationales avec le même esprit, teinté il est vrai, de sérieux et de responsabilité, non pas pas dans le but de chercher querelle ou d'imposition d'un soi-disant "sacerdoce" intellectuel, moral, social importé et considéré comme inviolable. Ceux qui posent la question de ce point de vue non seulement induisent la société en erreur mais également la détournent de ses véritables intérêts car ils essayent de lui faire ingurgiter leurs idées anormales qui ne semblent avoir aucune utilité ou valeur. En réalité ils ne sont mus que par le souci de remporter des «victoires idéologiques» dans le champ de bataille des idées. Il y a aussi ceux qui font des questions liées à la femme une sorte de trafic pour entrer dans les bonnes grâces de ceux, ici ou là, qui ont la richesse, le pouvoir ou l'influence.