J’ai un collègue qui est chrétien. Il a deux garçons qui se sont disputés et il m’a sollicité pour les réconcilier. Dois-je répondre à sa demande ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il n’y a aucun mal – si Allah le veut – à œuvrer pour réconcilier deux frères qui se sont disputés même s’ils ne sont pas musulmans. Dans le livre Subul Al-Salâma de Al-San’ânî, au niveau de l’explication du hadith : « Il est permis de réconcilier des musulmans, sauf si cela implique de rendre licite ce qui est illicite ou illicite ce qui est licite. Et les musulmans sont tenus de respecter les conditions de leurs engagements sauf s’il s’agit d’une condition qui implique de rendre licite ce qui est illicite ou illicite ce qui est licite. » Rapporté par Tirmidhi qui le juge authentique.
Al-San’ânî explique : « Cela est aussi permis de le faire avec les non-musulmans. Les règles de la réconciliation sont valables les concernant. Les propos visent particulièrement les musulmans parce que ce sont eux auxquels s’adresse le discours. Ce sont eux qui acceptent d’appliquer les règles de la Sunna et du Coran… » Fin de citation.
Plus encore, la religion autorise à faire preuve de bonté envers les mécréants tant qu’ils sont en paix avec les musulmans, comme il est dit dans ce verset :
« Allah ne vous défend pas de traiter avec bonté et équité ceux d’entre eux qui ne vous ont ni persécutés en raison de votre foi, ni contraints à l’exil. Allah aime les hommes justes. » (Coran 60/8).
Ajoutons à cela que le verset qui enjoint la réconciliation a une portée générale. Allah a dit :
« La plupart de leurs conciliabules ne comportent rien de bon, à l’exception de ceux où l’on incite autrui à faire la charité, à accomplir une bonne action ou à réconcilier des parties en conflit. A celui qui agit ainsi pour plaire à Allah, Nous accorderons une immense récompense. » (Coran 4/114).
Dans l’exégèse de ce verset, Cheikh Ibn Uthaymin a dit : « Les parties en conflit (mentionné dans le verset en arabe par l’expression : les gens) est une expression qui englobe les musulmans et les non-musulmans. Réconcilier les gens est une bonne chose, que tu aies réconcilié des musulmans ou des mécréants ou des musulmans avec des mécréants. Et d’où déduisons-nous la portée générale de ce verset : de l’expression ‘’les parties en conflit’’. » Fin de citation.
Oumm Koulthoum, la fille de ‘Ouqbah ibn Abi Mou’ayt, qu’Allah l’agrée, rapporte avoir entendu le Messager d’Allah () dire : « N’est pas menteur celui qui, par ses propos, cherche à réconcilier les gens, en attribuant aux uns de bonnes paroles sur les autres. » Rapporté par Boukhari et Mouslim.
Et Allah sait mieux.
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