Salam alaykum, Quelqu’un fait la prière surérogatoire alors qu'il est à la moitié, l'imam fait l’iqama pour la prière obligatoire il arrête ou il continue sa prière pour rejoindre après l'imam merci.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Concernant la question de savoir si une personne qui a entamé une prière surérogatoire et avant de la terminer entend l’Iqâma de la prière obligatoire doit-elle la continuer ou l’arrêter ; il existe quatre avis chez les oulémas :

Le premier avis est qu'il ne doit pas quitter sa prière surérogatoire sauf s'il craint ne pas pouvoir rejoindre la prière en congrégation avant la salutation de fin de prière de l’imam. L'Encyclopédie de la jurisprudence mentionne : « Selon les écoles chaféite et hanbalite, celui qui est en train d'accomplir une prière surérogatoire et entend l’Iqâma d'une prière obligatoire doit terminer sa prière et ne pas la quitter sauf s'il craint ne pas pouvoir rejoindre la prière en congrégation avant la salutation de fin de prière de l’imam car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « et ne rendez pas vaines vos œuvres. » (Coran 47/33) Il doit ensuite rejoindre la prière en congrégation ».

Le deuxième avis est que s'il croit pouvoir rejoindre la première Rak'ât de l'imam, il doit terminer sa prière, mais dans le cas contraire, il doit l'interrompre. Cet avis est celui de l'école Malékite. L'Encyclopédie de la jurisprudence mentionne : « L'école malékite mentionne : "S'il est sûr ou pense pouvoir rejoindre l'imam dans sa première Rak'ât après avoir terminé la prière surérogatoire, il doit terminer cette dernière puis rejoindre la prière en congrégation. Par contre, s'il craint manquer la prière en congrégation il doit interrompre sa prière surérogatoire." »

Le troisième avis est qu'il interrompt sa prière et ne manque pas Takbîrat al-Ihrâm (Takbîr prononcé au début de la prière) de la prière en congrégation avec l'imam. C'est l'avis du comité permanent. En effet, la question suivante fut posée au comité permanent : « Est-il permis d'interrompre une prière surérogatoire pour ne pas manquer le Takbîrat al-Ihrâm avec l'imam ou bien il faut la terminer ? »

Le Comité permanent a répondu : « Si l’Iqâma d'une prière obligatoire est lancée, vous devez interrompre la prière surérogatoire afin de ne pas manquer Takbîrat al-Ihrâm avec l'imam. En effet, le Prophète () a dit :

« Une fois que l’Iqâma est lancée, aucune prière autre que la prière obligatoire n'est permise. » (Mouslim)

Une fatwa du Comité permanent mentionne également : « S'il entend l’Iqâma alors qu'il est au début ou au milieu d'une prière surérogatoire, il doit l'interrompre sans faire les salutations de fin de prière selon l'avis le plus correct des oulémas. En effet, le Prophète () a dit :

« Une fois que l’Iqâma est lancée, aucune prière autre que la prière obligatoire n'est permise. » (Mouslim)

Par contre, s'il se trouve dans le Rukû' (inclinaison) de sa dernière Rak'ât ou à un stade plus avancé, il lui est préférable de terminer sa prière, car terminer la prière ne lui prendra pas beaucoup de temps et ne l'empêchera pas de rejoindre la prière obligatoire. »

Le quatrième avis est que s'il a déjà accompli une Rak'ât, il doit terminer sa prière, mais dans le cas contraire, il doit l'interrompre. C'est l'avis du cheikh ibn 'Uthaymîn, qu'Allah lui fasse miséricorde, qui justifie ainsi son point de vue :

« Notre avis sur la question est que si vous êtes dans la deuxième Rak'ât, vous devez terminer rapidement votre prière. Par contre, si vous êtes dans la première Rak'ât, vous devez interrompre votre prière. Nous nous appuyons sur la parole du Prophète () :

« Quiconque parvient à accomplir une seule Rak’ât d’une prière aura ainsi accompli cette prière. » (Mâlik)

Celui qui accomplit une Rak'ât de sa prière surérogatoire avant le lancement de l’Iqâma aura ainsi accompli une Rak’at entière avant qu’il soit confronté à l’interdiction de prière (autre que l’obligatoire), il sera alors assigné au jugement de cette prière par le fait qu’il ait accompli une Rak’at avant que cela ne lui soit interdit et il doit la terminer rapidement. Par contre, celui qui est encore dans la première Rak'ât - même s'il est à la deuxième prosternation - doit interrompre sa prière, car il ne l'a pas terminée et il ne lui est pas permis de le faire car il n'a pas accompli une Rak'ât complète avant l'interdiction d'accomplir la prière surérogatoire. Cet avis permet de concilier tous les textes. »

Et Allah sait mieux.