Une femme, qu’Allah lui fasse miséricorde, est morte, alors qu’elle avait embrassé l’Islam secrètement, puisque sa famille est farouchement chrétienne. Elle avait dissimulé sa conversion à tout le monde, surtout son père. Lorsqu’elle lui avait parlé de l’idée de se convertir à l’Islam, il l’avait menacée de l’abandonner et de la placer dans un orphelinat. D’où sa dissimulation de sa conversion à l’Islam. Ensuite, elle est décédée en France, suite à une maladie; et elle était avec son père, qui l’a enterré dans un cimetière de chrétiens arabes. Quelle est donc la sentence de la Charia dans ce cas ?
Louange à Allah et que la paix et bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Les musulmans de ce pays auraient dû accorder son droit à cette musulmane : faire sa toilette mortuaire, l’envelopper dans un linceul, prier pour elle, et l’enterrer dans un cimetière musulman si elle avait vraiment embrassé l’Islam. S’ils n’en étaient pas capables, nous espérons qu’ils ne seront pas considérés comme pécheurs. Si son enterrement est récent et qu'il est possible de l’exhumer avant que son corps ne soit altéré, pour qu'elle soit lavée, enveloppée dans un linceul, et pour que les musulmans de cette ville prient pour elle, et l’enterrent dans un cimetière musulman, sans que cela ne cause de dommages importants, il est obligatoire de le faire. 'Alich Al-Maliki a dit concernant la réparation de l’erreur d’avoir enterré un musulman dans un cimetière de mécréant : « On pallie cela en l’exhumant et en l’enterrant dans un cimetière musulman, tant qu'on ne craint pas, de façon sûre ou seulement probable, de voir son corps altéré. Sinon, il n'y a pas de mal à le laisser là où il est ».
Si cela n’est pas possible, il est alors légitime de prier pour elle près de sa tombe, en étant exempté à ce moment de l'obligation de la toilette mortuaire et de l’enveloppement dans un linceul, vu l'excuse en question. Il a été indiqué dans Al-Qashshaf Al-Qina'a : « De même, pour le noyé ou le prisonnier mort, une période d'un mois est accordée pour faire la prière funéraire pour eux, sans exiger comme condition d'avoir le corps présent devant ceux qui prient, ni l’accomplissement de la toilette mortuaire, étant donné que cela est impossible. Il est comparable alors à une personne vivante qui est inapte à faire les grandes ablutions et les ablutions sèches ». (Fin de citation).
Si sa tombe est inconnue, la prière est à accomplir en direction du cimetière, et de la Qibla, en ayant l'intention de prier pour la femme décédée. Une question a été posée au Comité permanent à cet égard : « Mon enfant de six mois est décédé; et j'ai enterré son corps dans le cimetière sans faire la prière funéraire pour lui, par oubli, en sachant que je ne connais pas la place de la tombe dans laquelle je l'ai enterré. Y a-t-il une aumône ou toute autre œuvre se substituant à l'obligation de la prière? » Voici la réponse du Comité : il n'y a pas d'œuvres tenant lieu de la prière funéraire pour le défunt, jeune ou âgé, que ce soit une aumône ou une œuvre de bienfaisance. Vous devez aller au cimetière où vous l'avez enterré dans l'une de ses tombes; et faire en sorte que le cimetière soit entre l'endroit où vous priez et la Qibla. Ensuite faites la prière funéraire pour cet enfant, en étant purifié et en remplissant les autres conditions de la prière. Cela est suffisant pour vous, puisque vous ne connaissez pas l’emplacement de la tombe de l'enfant; et Allah a dit : «Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité»; et «Craignez Allah, donc autant que vous pouvez». De même le Prophète Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam a dit : «Faites donc ce que je vous ordonne autant que vous le pourrez et éloignez-vous de tout ce que je vous interdis».
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