L’histoire du prophète Mûsâ (Moïse) — VI
· Le signe divin
Allah a ordonné à Mûsâ (Moïse), , d’avertir l’arrogant Fir’aûn (Pharaon) d’un châtiment en ce monde pour son absence de foi et sa persécution des descendants d’Israël. Comme signe du châtiment infligé par Allah, le Nil n’a pas inondé ses rives pour mouiller la terre sèche, comme il le faisait normalement. En conséquence, les récoltes ont été mauvaises, entrainant la famine. Cependant, Fir’aûn est resté arrogant. Allah a alors provoqué une énorme inondation qui a dévasté la terre.
Aussitôt qu’ils en ont été perturbés gravement, ils ont fait appel à Mûsâ, , en disant (selon la traduction du sens du verset) :
« […] Ô Moïse, invoque pour nous ton Seigneur en vertu de l’engagement qu’Il t’a donné. Si tu éloignes de nous le châtiment, nous croirons certes en toi et laisserons partir avec toi les descendants d’Israël » (Coran 7/134)
Mûsâ, , a prié son Seigneur et Il a soulagé leurs souffrances causées par l’inondation. L’eau a cessé de déferler et s’est retirée de la terre, qui est redevenue cultivable. Mais quand Mûsâ, , leur a demandé de tenir leur promesse de libérer les descendants d’Israël, ils n’ont pas répondu positivement.
Allah a alors envoyé des essaims de sauterelles qui ont mangé toutes les cultures qui avaient poussé. Les gens se sont précipités en direction de Mûsâ, , lui demandant d’invoquer Allah de faire cesser cette affliction en lui promettant, cette fois-ci, d’envoyer les descendants d’Israël avec lui. Les sauterelles sont parties, mais ils n’ont pas tenu leur promesse.
Puis, un autre signe est venu, le signe des poux, qui s’est propagé parmi les Égyptiens, porteurs de maladies. Ils ont cherché refuge auprès de Mûsâ, , une nouvelle fois et ils lui ont réitéré leur promesse. Il a de nouveau prié Allah, mais ils ont trahi leur promesse, comme d’habitude.
Un signe constitué de grenouilles a ensuite été révélé. La terre se remplit soudainement de grenouilles. Elles sautaient sur la nourriture des Égyptiens, élisaient domicile dans leurs maisons et les affligeaient grandement. Les Égyptiens sont allés à Mûsâ, , encore une fois, lui promettant de libérer les descendants d’Israël. Il a prié son Seigneur et Allah les a soulagés du problème des grenouilles, mais ils ont, de nouveau, rompu leur promesse.
Enfin, le dernier signe a été révélé : le signe du sang. L’eau du Nil a été changée en sang. Quand Mûsâ, , et son peuple buvait l’eau, c’était pour eux de l’eau ordinaire. Cependant, si un Égyptien remplissait sa tasse d’eau, il découvrait sa tasse pleine de sang. Ils se sont précipités vers Mûsâ, comme d’habitude, mais dès que tout est revenu à la normale, ils ont tourné le dos à Allah.
Allah, le Tout-Puissant, dit dans le Coran (selon la traduction du sens du verset) :
· « Nous avons éprouvé les gens de Fir’aûn par des années de disette et par une diminution des fruits afin qu’ils se rappellent. Et quand le bien-être leur vint, ils dirent : ‘Cela nous est dû’ et si un mal les atteignait, ils voyaient en Mûsâ et ceux qui étaient avec lui un mauvais augure. En vérité leur sort dépend uniquement d’Allah. Mais la plupart d’entre eux ne savent pas. Et ils dirent : ‘Quel que soit le miracle que tu nous apportes pour nous fasciner, nous ne croirons pas en toi.’
Et Nous avons alors envoyé sur eux l’inondation, les sauterelles, les poux (ou la calandre), les grenouilles et le sang, comme signes explicites. Mais ils s’enflèrent d’orgueil et demeurèrent un peuple criminel. » (Coran 7/130-133)
· « Et quand Nous eûmes éloigné d’eux le châtiment jusqu’au terme fixé qu’ils devaient atteindre, voilà qu’ils violèrent l’engagement » (Coran 7/135)
Fir’aûn est devenu plus rude et plus arrogant. Il a proclamé à son peuple : « Fir’aûn est le seul dieu. Ne possède-t-il pas le royaume d’Égypte et les fleuves qui coulent en dessous ? » Il a déclaré que Mûsâ, , était un menteur, un magicien et un indigent qui ne portait même pas un bracelet en or.
Allah, le Tout-Puissant, a déclaré (selon la traduction du sens du verset) :
« Nous avons effectivement envoyé Mûsâ avec Nos miracles, à Fir’aûn et à ses notables. Il dit : ‘Je suis le Messager du Seigneur de l’Univers’. Puis, lorsqu’il vint à eux avec Nos miracles, voilà qu’ils en rirent. Chaque miracle que Nous leur montrions était plus probant que son précédent. Et Nous les saisîmes par le châtiment, peut-être reviendront-ils [vers Nous]. Et ils dirent : ‘Ô magicien ! Implore pour nous ton Seigneur au nom de l’engagement qu’Il a pris envers toi. Nous suivrons le droit chemin’. Puis quand Nous eûmes écarté d’eux le châtiment, voilà qu’ils violèrent leurs engagements. Et Fir’aûn fit une proclamation à son peuple et dit : ‘Ô mon peuple ! Le royaume de Misr [l’Égypte] ne m’appartient-il pas ainsi que ces canaux qui coulent à mes pieds ? N’observez-vous donc pas ? Ne suis-je pas meilleur que ce misérable qui sait à peine s’exprimer ? Pourquoi ne lui a-t-on pas lancé des bracelets d’or ? Pourquoi les Anges ne l’ont-ils pas accompagné ?’ Ainsi chercha-t-il à étourdir son peuple et ainsi lui obéirent-ils, car ils étaient des gens pervers. Puis lorsqu’ils Nous eurent irrités, Nous Nous vengeâmes d’eux et les noyâmes tous. Nous fîmes d’eux un antécédent et un exemple [une leçon] pour la postérité. » (Coran 43/46-56)
Il est apparu que Fir’aûn ne croirait jamais au message de Mûsâ, ni n’arrêterait la torture des descendants d’Israël. Par conséquent, Mûsâ, , a prié son Seigneur en disant, (selon la traduction du sens du verset) :
« ‘Ô notre Seigneur, Tu as accordé à Fir’aûn et ses notables des parures et des biens dans la vie présente, et voilà, ô notre Seigneur, qu’avec cela ils égarent (les gens loin) de Ton sentier. Ô notre Seigneur, anéantis leurs biens et endurcis leurs cœurs, afin qu’ils ne croient pas, jusqu’à ce qu’ils aient vu le châtiment douloureux’. [Allah] a dit : ‘Votre prière est exaucée. Restez tous deux sur le chemin droit, et ne suivez point le sentier de ceux qui ne savent pas.’ » (Coran 10/88-89)
[À suivre…]