« Le bon comportement d’un jeune musulman lors d’un dialogue que j’ai eu avec lui a été la cause de mon retour vers Allah », c’est par ces mots simples que l’ex-Juif extrémiste Mikhaïl Charoubisky devenu Muhammad al-Mahdî résume l’histoire de son retour vers Allah et de sa conversion à l’Islam.
Muhammad al-Mahdî fut avant sa conversion un jeune juif faisant partie des jeunesses extrémistes juives, il était en outre un colon connu pour sa haine de l’Islam et des musulmans, son modèle n’était autre que le grand terroriste juif Baruch Goldstein, ce dernier fut l’auteur du massacre perpétré au Tombeau des Patriarches en 1994 durant lequel des dizaines de Palestiniens perdirent la vie alors qu’ils accomplissaient leur prière dans une mosquée. Paradoxalement, c’est cet événement terrible qui, selon le journal israélien Maariv, fut la cause de la conversion à l’Islam de Mikhaïl Charoubisky.
Muhammad al-Mahdî est d’origine azerbaïdjanaise, il a aujourd’hui 33 ans, il appartient à une grande famille juive d’Azerbaïdjan, il est venu en Israël dans le cadre des grandes vagues d’immigration juive qui eurent lieu en 1993 d’Azerbaïdjan vers l’entité sioniste. Peu de temps après son arrivée en Israël, Mikhaïl souhaita s’installer dans la colonie appelée « Kariat Arba », car il voulait vivre là où avait vécu son modèle Baruch Goldstein, cette colonie est connue pour accueillir les Juifs ultra-orthodoxes les plus durs et les plus extrémistes.
Mikhaïl Charoubisky commença donc à s’adapter à sa nouvelle vie dans cette colonie de l’entité sioniste, il loua une maison et il travailla dans le domaine de la préparation physique, il devint en sus l’un des plus grands activistes de la colonie, il devint vite connu dans le milieu des colons et rejoignit le mouvement extrémiste juif « Kahana hay ». Muhammad dit aujourd’hui à propos de ces jours passés dans la colonie : « Je voulais vivre pleinement ma haine des Arabes et des musulmans, cette haine dans laquelle j’ai été élevé dans ma maison familiale d’Azerbaïdjan ». Muhammad al-Mahdî tente de rassembler quelques bribes de souvenirs de cette époque peu glorieuse et loue Allah, exalté soit-Il, pour lui avoir permis de revenir vers Lui, il avoue d’ailleurs une chose terrible : « Je voulais faire une opération suicide dans l’une des mosquées d’al-Khalîl afin de tuer des musulmans en prière comme l’a fait Baruch Goldstein ». Muhammad al-Mahdî poursuit et dit : « Avant ma conversion à l’Islam et suite à des opérations menées par la résistance palestinienne à l’intérieur d’Israël, je me suis assis avec des hauts responsables des colonies et je leur ai dit la chose suivante : vous écrivez « mort aux Arabes » sur les murs de vos maisons et de vos commerces ; mais cela n’a aucun sens ! Si nous voulons vraiment faire quelque chose, alors allons chez les Palestiniens afin de se venger, si vous êtes des hommes allons à al-Khalîl et tuons tous les Arabes que nous trouverons là-bas ».
La cause de la conversion à l’Islam de Mikhaïl Charouribsky :
Muhammad al-Mahdî évoque ce qu’il ressentait avant sa conversion : « Malgré tout mon extrémisme, en mon for intérieur je me révoltais contre ce que je vivais ou faisais, j’avais des doutes sur de nombreuses choses, et notamment sur la réalité de ce monde, mais les réponses des rabbins à mes questionnements ne me satisfaisaient généralement pas, surtout au sujet des autres religions et en premier lieu de l’Islam ». Muhammad nous dévoile certains détails de ce qui se dit parmi les rabbins au sujet de l’Islam : « Les rabbins ont pris pour habitude de systématiquement insulter le Prophète (), et ce, à chaque fois qu’ils l’évoquent ou parlent de l’Islam ».
Muhammad poursuit son témoignage en nous narrant l’histoire de son retour vers Allah, exalté soit-Il : « Durant cette période de ma vie, il y a exactement trois ans, j’ai fait la connaissance par hasard d’un jeune palestinien issu de la ville d’al-Khalîl dont le nom est Walîd Zallûm, ce dernier était venu à moi afin de réparer ma voiture, quand je me fus assuré qu’il était musulman, je décidai de pointer mon arme sur son visage et je le menaçai de l’exécuter ; toutefois, il resta calme et stoïque, puis il me proposa de discuter, sa manière de parler et d’agir était vraiment intelligente et il fit montre d’un bon comportement ». Muhammad nous dit que ce dialogue avec ce jeune palestinien se prolongea en insistant bien sur le fait que ce dernier a été la cause principale du bouleversement que connut sa vie deux années après cette rencontre, deux années durant lesquelles Muhammad fit des recherches concernant l’Islam, il nous dit à ce propos : « J’ai commencé à étudier en profondeur l’Islam après avoir acheté des manuels d’apprentissage de la langue arabe, puis j’ai demandé à Walîd de m’enseigner la prière, j’ai appris de plus en plus de choses jusqu’à sentir que je nageais dans l’océan de la vérité que j’étais certain désormais d’avoir trouvée, je sentis que cette « chose » était née à l’intérieur de moi, puis je finis logiquement par prononcé la profession de foi musulmane : « J’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah et que Mohammad est l’Envoyé d’Allah ».
Muhammad al-Mahdî poursuit son histoire en nous disant qu’après sa conversion il dût faire face aux terribles réactions des colons, il eut même peur pour sa vie, ce qui le poussa donc à quitter la colonie et à rentrer dans son pays d’origine l’Azerbaïdjan. Cependant, la situation qu’il trouva dans sa maison familiale ne fut pas très différente de ce qu’il avait affronté dans la colonie après sa conversion, ses parents refusèrent donc de l’accueillir tant qu’il resterait musulman. Face à cette situation douloureuse, Muhammad décida donc de repartir une autre fois vers le Proche-Orient mais cette fois-ci en Palestine et plus exactement dans le village d’Abou Djouch qui se trouve à l’intérieur de la ligne verte proche de Jérusalem occupée.
Muhammad al-Mahdî termine alors ses propos en louant Allah, exalté soit-Il, et en Le remerciant d’avoir descendu sur lui l’immense bienfait qu’est l’Islam, de l’avoir ramené à Lui et de lui avoir permis de fonder une famille musulmane avec sa femme Sabina qui lui a donné quatre enfants : Ya’qûb ‘Abd al-‘Azîz, ‘Îsâ ‘Abd al-Rahmân, Haya Bint Muhammad et Mariyam Bint Muhammad.
Les aspirations de Muhammad al-Mahdî :
Muhammad résume en quelques mots ses principales aspirations, c’est ainsi qu’il nous dit vouloir changer son nom sur sa carte d’identité israélienne et le remplacer par son nom musulman, car comme il souhaite accomplir le pèlerinage à La Mecque l’année prochaine, il a peur que les autorités saoudiennes l’empêchent de rentrer en Arabie Saoudite à cause de son nom juif qui est encore sur ses papiers officiels, par ailleurs, Muhammad aimerait beaucoup inscrire ses enfants dans une école islamique afin qu’ils apprennent le Noble Coran et qu’ils reçoivent une éducation suivant la voie de l’Islam authentique.
Enfin, Muhammad al-Mahdî n’omet pas d’évoquer son souhait le plus précieux qui est de pouvoir un jour prier dans la mosquée d’al-Aqsâ quand al-Quds sera libérée du joug israélien ; Muhammad est convaincu que « la victoire ira en dernière instance aux musulmans, et ce, malgré tous les problèmes que rencontrent la Oumma à notre époque ».
Il y a dans le parcours de Muhammad beaucoup de choses à méditer, nous avons notamment là une preuve supplémentaire qu’Allah peut vraiment tout, car Il a guidé vers la lumière un homme issu d’un des milieux socioculturels les plus éloignés de l’Islam et les plus opposés à lui, soit les ultra-orthodoxes extrémistes, et ce, à travers une cause simple : le bon comportement et l’intelligence d’un jeune mécanicien musulman. Louanges à Allah le Seigneur des mondes !