Soutien apporté à l'épouse
L’un des buts du mariage est donc la consolation ainsi que le mieux être de chacun. En retour, l’homme est tenu à satisfaire tous les besoins tant matériels que spirituels de son épouse. Il n’a aucun droit de s’imposer là ou il n’a pas l’autorisation de la loi. Il ne peut pas exiger de sa femme des services non-inclus dans la Charia.
Il n’a pas le droit, par exemple, de demander à sa femme de prendre un emploi ni ne peut l’obliger à le seconder dans son travail quotidien. Il ne peut pas non plus l’obliger à faire la lessive ni même à faire la cuisine. Bien qu’en général l’épouse s’occupe du ménage, ce n’est pas inclus, strictement parlant, dans ses devoirs “houqouq” envers le mari.
Par contre il est du devoir de ce dernier de pourvoir son foyer d’aides nécessaires selon ses moyens propres. C’est à lui de trouver des gens pour les différents travaux affectant sa maison.
Certains maris s’attendent à ce que leur femme les aide dans leur travail, au magasin, à la maison et s’occupe en même temps de leurs enfants, du foyer, de la cuisine, de l’entretien de la maison et du reste. C’est injuste et illégal dans la mesure où cela constituerait un abus de sa position et du fait que la femme est dépendante de son mari.
Certains prétextent que leurs femmes s’ennuieraient à la maison pour lui imposer toutes sortes de corvées. D’autres prétendent que leurs femmes se plaît à participer à leur entreprise professionnelles, etc. ..., même dans ces cas ce n’est pas une excuse pour contrevenir aux Lois de la Charia. C’est au mari de veiller à ce que, chez lui, ces lois ne soient pas enfreintes, ni feindre l’ignorance quant aux vraies raisons de son laisser aller.
Volontairement et ce pour prouver son affection, l’épouse peut aider à la maison, en veillant sur ses beaux-parents par exemple. Elle sacrifie parfois ses propres désirs, ses occupations personnelles, pour s’adonner au plaisir du mari ou pour assurer le bien-être de la famille. En agissant ainsi , elle aura fait au-delà de ses devoirs d’épouse tout en restant dans le cadre du foyer et sans être obligée de quitter la maison . Pour ce qu’elle fait, le mari devrait être reconnaissant et montrer à son égard de la patience et de l’indulgence. Il ne cherchera pas la petite bête pour critiquer ses moindres défauts, se plaindre de la cuisine qu’elle lui fait en y mettant toute sa bonne volonté. L’homme doit, au contraire, passer sur les petites faiblesses féminines sans prétendre à la perfection.
Lorsque les imperfections de la femme lui viennent à l’esprit, l’homme doit se rappeler le rôle très difficile que doit assumer cette femme afin qu’il puisse fonder son foyer. Qu’il fasse appel à son intelligence et la position de chef qu’il occupe au sein de la famille. Autrement, il se montre indigne et n’agit que par instinct et intérêt personnel.
Il doit manifester sa reconnaissance pour la faveur que représente la femme en tant qu’amànah crée afin qu’il puisse avoir une compagne qui lui procure tout le réconfort moral et émotionnel dont il a besoin. C’est à lui de se montrer digne du Dessein divin qu’accompagne ce choix. Il n’a nul besoin d’exhiber une autorité qui lui a été conférée et qui n’est valable que dans la mesure où il s’en montre digne.
Il n’est pas obligé de prouver à tout moment que c’est lui le chef “hakim” de la maison. Avec indulgence et affection, il écoutera ce que dit sa femme même s’il trouve que sa conversation n’est pas intéressante par moment.
De même, il a le devoir de faire cas de son opinion et ses conseils dans tout ce qui touche au mariage et au bien-être familial.
C’est seulement lorsque le comportement de la femme est en contradiction avec la Charia qu’il devient nécessaire que le mari fasse valoir son statut de “hakim” .