Voici, chère sœur musulmane, un emploi du temps quotidien dont vous pouvez vous inspirer pour mettre les heures de ce grand mois au service de tout ce qui pourrait vous rapprocher d'Allah, Exalté soit-Il.
L'emploi du temps commence aux dernières heures de la nuit avant la prière de Fadjr, la chère sœur se réveillera, fera ses ablutions et priera autant qu'Allah, Exalté soit-Il, lui en donnera la force. Qu'elle prie en récitant une partie du Coran, pendant cette période de la nuit où les fidèles accomplissent la prière du Tahadjoud, demandent le pardon d'Allah et L’invoquent, Exalté soit-Il, avec insistance. Rien n'empêche qu'elle prie pendant cette période de temps, même si elle a clos les prières des Taraawiihs par celle du Witr, l'essentiel est qu'elle n'accomplisse pas une nouvelle fois cette dernière.
Quand la sœur aura prié ce qu'Allah, Exalté soit-Il, lui aura destiné, et que ce le moment de Sahar, elle préparera la nourriture disponible pour le Sohour (repas qui prépare les jeûneurs au jeûne), même si cela ne comporte que quelques dattes. Le Prophète, , a dit: "Le meilleur Sohour pour le croyant est celui qui est constitué de dattes". S'il n'y a pas de dattes, qu'elle boive un peu d'eau pour obtenir la bénédiction du Sohour.
Après avoir mangé, la musulmane s'assoit et répète le Dhikr, glorifie Allah et demande Son pardon jusqu'à l’appel à la prière d’Al-Fadjr. Allah, Exalté soit-Il, a fait l'éloge de ceux qui demandent Son pardon pendant le dernier tiers de la nuit (Sahar). Ibn ‘Omar, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, passait la nuit à prier puis disait à son serviteur: "Naafi’, est-ce l'heure du Sahar?". Il lui répondait que non. Ibn ‘Omar retournait alors prier jusqu'à ce qu'il lui réponde par l'affirmative. Il s'asseyait alors pour demander le pardon d'Allah jusqu'au matin.
Quand l'Imam fera l’appel à la prière du Fadjr, répétez-le après lui puis dites les invocations transmises du Prophète, . Accomplissez ensuite la prière surérogatoire du Fadjr qui est meilleure que tous les biens de la vie d'ici-bas. Le Prophète, , ne la délaissait jamais, qu'il soit en voyage ou non. Invoquez Allah, Exalté soit-Il, après l’appel à la prière jusqu'à l'accomplissement de la prière puis accomplissez la prière obligatoire. Dites ensuite les Adhkaars, évocations et les invocations du matin transmises du Prophète, , pour être à l'abri de Satan pendant toute cette journée. La sœur peut s'aider des livres qui contiennent les Adhkaars authentiques si elle ne les connaît pas par cœur.
Elle lit ensuite un peu de Coran et ne délaisse pas cette lecture; qu'elle lise une ou deux parties du Coran ou plus jusqu'au lever du soleil, jusqu'à ce qu'il se soit élevé de la hauteur d’une lance, puis qu’elle accomplisse une prière de deux Rak’aates pour que lui soit écrite une rétribution égale à celle d'un pèlerinage et d’une ‘Omrah complète.
Elle peut se reposer et dormir pour reprendre des forces si elle ne travaille pas ni ne suit des études. Elle se réveillera avant la prière du Dhohr pour prier la prière surérogatoire du Doha. Quand il sera l'heure de la prière du Dhohr, elle devra tâcher d'accomplir les prières surérogatoires antérieures qui sont constituées de quatre Rak’aates puis la prière obligatoire, puis les prières surérogatoires postérieures, constituées de deux ou de quatre Rak’aates. Elle continuera ensuite la lecture des parties du Coran qu'elle s'est engagée à lire avant de s'occuper de la maison, des enfants et de la préparation du repas.
La jeûneuse doit s'engager à lire une bonne partie du Coran, pendant la journée et la nuit et pendant ses périodes de temps libre et doit au moins achever la lecture du Coran une fois pendant ce mois qui est celui du Coran. Si la musulmane parvient à lire une partie du Coran pendant la nuit, deux parties après la prière d’Al-Fadjr, une partie après la prière d’Adh-Dhohr, une partie après la prière d’Al-‘Asr et des Taraawiihs, ceci fait en tout cinq parties pendant le jour et la nuit. Elle achèvera ainsi de lire le Coran cinq fois pendant le mois de Ramadan, grâce à Allah, si elle organise son temps et est soucieuse de ne pas le gaspiller. La musulmane qui ne pourra pas lire le Coran à partir d’un exemplaire, peut remplacer cela en l'écoutant à la radio ou avec des cassettes. Elle en sera rétribuée et cela remplira la maison des paroles d'Allah et de son Dhikr, évocation.
Pendant ce temps également, il est possible d’organiser une séance de Dhikr qui réunirait tous les membres de la famille et où serait étudié le Coran, certains Hadiths de Riyaad As-Saalihiine ou des quarante Hadiths d'An-Nawawi. Les enfants doivent y être encouragés par des concours et des cadeaux.
Notre sœur accomplira ensuite la prière d’Al-‘Asr puis préparera pour la famille le repas de rupture du jeûne sans exagération ni abus. Elle doit profiter du temps qu'elle passe dans la cuisine en faisant le Dhikr, et en répétant les formules de glorification et d'attestation de l'unicité d'Allah. Elle peut écouter, en cuisinant, le Coran ou des cassettes comportant des leçons utiles, cherchant ainsi la rétribution divine et avant tout, avec une intention pure.
Elle ne doit pas oublier de consacrer, au milieu de toutes ces activités, un moment avant le coucher du soleil – ne serait-ce qu'un quart d'heure – pour profiter de ces moments bénis en disant les Adhkaars, et en invoquant Allah, Exalté soit-Il, pendant l'heure où les invocations sont exaucés.
Il est préférable de hâter la rupture du jeûne quand l’appel à la prière se fait entendre. Ne pas oublier les Adhkaars après la rupture du jeûne. Accomplir ensuite la prière du Maghrib au début de son temps puis accomplir une prière surérogatoire de deux Rak’aates. La famille poursuivra ensuite son repas sans trop manger pour pouvoir accomplir les prières des Taraawiihs avec recueillement et à l’aise.
Elle se purifiera ensuite pour accomplir la prière de ‘Ichaa' et celles des Taraawiihs soit chez elle, soit à la mosquée de son quartier tout en tenant compte des règles de la Charia. Elle ne devra quitter la prière que lorsque l'Imam aura terminé la dernière Rak’aa pour que lui soit réservée la rétribution d’une veillée de prières durant toute une nuit.
Après avoir accompli les prières de ‘Ichaa et des Taraawiihs, elle pourra consacrer un certain temps à terminer les parties du Coran qu'elle s’était promis de lire. Elle pourra ensuite s'occuper de ses propres affaires et des affaires de ses enfants, qu’il s’agisse de la préservation des liens de parenté, de la visite de proches ou d'un voisin, de la participation à des cours, de l’enseignement aux enfants de certains versets, Adhkaars ou histoires. Prenez garde à ne pas perdre votre temps devant la télévision ou dans les marchés ou encore dans les veillées prolongées. Le Prophète, , détestait les conversations nocturnes et les causeries après la prière de ‘Ichaa'.
Elle devra dormir un peu la nuit car dormir pendant la journée ne dispense pas de dormir la nuit. Ne pas oublier de dire les Adhkaars du coucher en ayant fait les ablutions. A l'arrivée du dernier tiers de la nuit, elle se lèvera pour commencer un nouveau jour rempli d'actes d'obéissance et de bienfaisance.